Route Saint-Pierre
de Vézelay à Paray-le-Monial du 29 juillet au 09 août 2024

Présentation

La Route Saint-Pierre a pour objet la sanctification de la jeunesse à travers la marche, la prière, l’amitié. Elle vise aussi la découverte de notre civilisation chrétienne. La Route Saint-Pierre est placée sous le double patronage de saint Pierre, prince des Apôtres, et de saint Jacques de Compostelle, protecteur de tous ceux qui cheminent sous le regard de Dieu.

Cette œuvre pour jeunes filles et jeunes hommes s’adresse aux étudiants et aux jeunes professionnels, entre 18 et 25 ans, pour onze jours de marche, de prière, de topos et de découvertes. Onze jours pour retrouver l’essentiel, dans l’effort et la joie, et faire naître de saines amitiés. Onze jours pour retrouver le sens du réel, pour débroussailler notre vie de ses mauvaises herbes, et raviver notre soif de sainteté. Cela serait presque une gageure, si l’esprit d’amitié et de prière de la route n’avait donné, depuis tant d’années et en tant d’exemples différents, un nombre si grand de chrétiens solides et épanouis. En s’inscrivant dans cette continuité, la Route Saint-Pierre se veut ainsi plus qu’une simple randonnée pour jeunes, plus qu’une marche de santé : une marche de sainteté !

Accompagnée par des prêtres et séminaristes de la Fraternité Saint-Pierre, la Route offrira chaque jours des temps spirituels forts, avec la messe quotidienne, des topos, une découverte de la liturgie traditionnelle et de ses trésors, de la polyphonie, mais aussi, au cours d’étapes prévues pour tous (15-30km/jour environ) la rencontre avec une identité culturelle unique, dans des paysages incroyables ! Bref un programme complet, avec des temps de détente, de visite et d’inattendu.

L'équipe de direction

Les directeurs

Abbé Thibaut Matschek

L'aumônier

Abbé Loïc Courtois

L'encadrement

Une équipe d’encadrement en charge de la logistique, du matériel et de toute l’organisation (intendance, transport…) est composée de 4 séminaristes et 6 laïcs.

Abbé Thibaut Matschek

La route, pour quoi faire ?

Le goût de l’effort, de la joie et de l’amitié !

  • Apprendre à donner

Qui mesure, écrit Georges Bernanos, ne donne rien ». Car c’est dans l’effort que nous apprenons à sortir de nous-même, à discerner l’essentiel de notre vie, et ainsi à véritablement nous connaître.

  • Retrouver le sens du réel

Le chemin où l’on peine est aussi le chemin où l’on retrouve le sens du réel, le sens du vrai, le sens de Dieu. Les pas de Dieu dans le désert de Judée ont pour toujours sanctifié notre route humaine. « Je suis le Chemin, la Vérité, la Vie », nous rappelle Notre Seigneur. Cette route avec Dieu devient le lieu de la rencontre pour les pèlerins d’Emmaüs. C’est aussi le lieu où l’homme retrouve Dieu, où il apprend à cheminer avec lui. La route résume notre vie, où nous semons dans la peine pour moissonner dans la joie.

  • Retrouver le sens de la prière

La joie chrétienne est une joie simple, connectée au réel. Une joie que l’on ne se construit pas par des artifices, mais dans le contact avec le réel, avec l’humilité, la pauvreté. C’est la joie d’un rien. Pas une joie que l’on s’offre, mais qui nous est offerte. Dans l’effort naît la joie, la vraie, celle qui ne faiblit pas. Cette joie est solide, parce que fondée sur Dieu. « Un saint triste est un triste saint« , comme l’écrivait Saint François de Sales. Le sourire est la marque du saint. En lui s’exprime la fraîcheur de la jeunesse, l’idéal radieux du croisé, la joie surnaturelle de tous les martyrs. En somme, l’éternelle jeunesse de l’Eglise.

Les sacrements et la prière

  • Recevoir Dieu dans son âme

La route invite également à redécouvrir la nécessité des sacrements pour retrouver la grâce de Dieu, pour s’y fortifier, pour s’y maintenir. Le Christ a donné à son Eglise la source où puiser la joie chrétienne, où trouver la miséricorde de Dieu, où se ressourcer dans la grâce et le pardon. Plus que jamais, nous avons besoin des sacrements pour que Dieu guide notre route, nous fortifie dans la foi, dans l’espérance, dans la charité.

  • Découvrir Dieu qui chemine avec nous

La prière n’est rien d’autre qu’un dialogue d’amour de l’âme avec Dieu. C’est elle qui nous ancre dans lson amitié. Par elle nous redécouvrons la présence de Dieu en nous, enfoui dans notre quotidien. 

  • Ranimer notre soif de sainteté

Il n’y a au fond qu’une vocation pour ceux qui cheminent avec le Christ, c’est la sainteté. Il nous faut nous mettre à la recherche de cette sainteté dans toute notre vie, et pour cela ranimer en nous cette soif du ciel.

Les richesses de notre civilisation

  • Recevoir de nos pères notre partie charnelle

La foi qui nous fait cheminer sur les routes est la même, inchangée, qui faisait cheminer nos aïeux. C’est elle qui se dresse encore partout sur les chemins de campagnes, avec les calvaires, les églises, les abbayes, les cimetières. A l’heure où la société libérale ne veut plus faire sienne le patrimoine des aïeux, plus que jamais nous voulons l’assumer, le relever. La richesse chrétienne de la France et de l’Europe, de nos villages, de nos traditions populaires, de nos églises, est plus que jamais la nôtre.

A propos de Saint Pierre

Son nom était Simon, c’est Jésus qui l’appela Pierre. Natif de Bethsaïde, il vivait à Capharnaüm et était pêcheur sur le lac de Tibériade. Le maître l’invite à le suivre avec son frère André, et Jacques et Jean, il est témoin de quelques faits importants: la résurrection de la fille de Jaïre, la transfiguration, l’agonie dans le jardin des oliviers. Dans son cheminement à côté du Messie, la figure de Pierre émerge comme un homme simple, naturel, parfois impulsif. Il parle et agit souvent au nom des apôtres, il n’hésite pas à demander à Jésus des explications et des éclaircissements à Jésus sur sa prédication ou les paraboles, l’interroge sur diverses questions. Et il est le premier à répondre quand le maître s’adresse aux douze. « voulez-vous partir vous aussi? », demande Jésus après avoir parlé dans la synagogue de Capharnaüm, suscitant embarras aussi parmi tant de disciples, dont beaucoup, à partir de ce moment, décident de ne plus le suivre. «Seigneur, à qui irions-nous?- Répond Simon Pierre -Tu as les paroles de la vie éternelle. Et nous croyons, et nous savons que tu es le Saint de Dieu. » (Jn 6:67-68).

À Césarée de Philippe, quand Jésus demande aux siens « Vous qui dites que je suis? », c’est Pierre qui affirme: « Tu es le Christ, le fils du Dieu vivant » (Mt 16,16). Et Jésus: « Et moi, je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle.

Je te donnerai les clés du royaume des Cieux : tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux.  » (Mt 16.18-19). C’est la tâche que Pierre reçoit: gouverner l’Église. Les Évangiles révèlent que Jésus choisit de confier son Église à un pêcheur peu instruit, qui parfois ne sait pas voir la volonté de Dieu, spontané: Pierre proteste quand Jésus révèle sa passion; Il veut se soustraire au lavement des pieds au cours de la dernière Cène, n’acceptant pas ce geste si humble du maître; Il nie par trois fois de connaître Jésus après l’arrestation. Les apôtres lui reconnaissent le rôle conféré par Jésus et c’est lui à prendre plusieurs initiatives. Le matin de Pâques, informé par Marie-Madeleine de la disparition du corps du maître du sépulcre, c’est lui à s’y précipiter ensemble avec un autre disciple. Mais ce dernier, le précédant dans la course, laissa Pierre entrer en premier, comme par respect.

Après la résurrection de Jésus, les apôtres se rassemblent au cénacles où le maître s’est parfois manifesté. Chacun reprend sa vie quotidienne et Peter retourne à son bateau et à ses filets. Et c’est justement après une nuit passée à pêcher que le maître lui apparaît à nouveau (Jn 21, 3-7). Il lui demanda de paitre son troupeau et lui prédit de quelle mort il le glorifierait (Jn 21, 15-19). Après l’ascension de Jésus, Pierre est le point de référence des apôtres et des premiers disciples du Christ, il commence à parler en public, à prêcher et à opérer des guérisons. Il est arrêté, convoqué et relâché à plusieurs reprises par le sanhédrin, contraint de prendre acte de l’autorité avec laquelle il parlait et de l’enthousiasme des gens autour de lui qui grandissait toujours plus. Pierre commence également à se déplacer de ville en ville pour raconter la bonne nouvelle. Mais il revient souvent à Jérusalem et c’est là qu’un jour Paul se présente à lui et aux autres apôtres en racontant sa conversion. Pierre et Paul s’embarquent ensuite sur des routes différentes, tous les deux ne sont pas épargnées en de nombreux voyages, mais leur vie se croisent souvent à Jérusalem. Pierre se confronte à Paul plusieurs fois, accepte les observations et considérations et là se retrouve à discuter pour décider des orientations de l’Église naissante. Les deux apôtres se retrouvent enfin à Rome.

Pierre renforce la communauté chrétienne et la guide. Il est emprisonné pendant la persécution de Néron, puis crucifié la tête en bas, à sa propre requête, tandis que Paul, condamné à mort par le Tribunal romain, est décapité. La tradition rapporte que leur martyre a eu lieu le même jour: 29 juin de l’année 67. Pierre meurt dans le Cirque de Néron, sur la colline du Vatican, Paul sur la via Ostiense. Sur leurs tombes se trouvent la Basilique Saint-Pierre et la Basilique Saint-Paul hors-les-murs